Les moteurs Renault utilisés dans certaines Mercedes affichent une fiabilité globalement satisfaisante, avec quelques points de vigilance spécifiques selon les motorisations.
La collaboration Renault-Mercedes a débuté en 2010 et concerne principalement les modèles compacts comme les Classe A, GLA, Classe B et CLA. Le moteur 1.3 TCe essence développant entre 115 et 160 chevaux présente une bonne durabilité pouvant atteindre 200 000 à 300 000 kilomètres avec un entretien rigoureux, malgré quelques faiblesses au niveau des injecteurs et de la pompe à eau. Le moteur 1.5 dCi diesel se distingue par sa robustesse et son économie de carburant (environ 4,1L/100 km), mais nécessite une attention particulière au filtre à particules.
Ces motorisations Renault offrent un bon compromis entre performances et coûts d’entretien, en général plus abordables que les blocs Mercedes traditionnels. L’identification de ces moteurs est possible via le code moteur sur la carte grise (K9K pour le diesel, H5Ft pour l’essence) ou par l’estampillage visible sous le capot.
Vous vous demandez si acheter une Mercedes à moteur Renault est un bon choix ? Voici une analyse détaillée qui vous aidera à prendre votre décision.
Les moteurs Renault dans les véhicules Mercedes : historique et caractéristiques
Rentrons dans les coulisses de cette alliance stratégique qui a bouleversé le paysage automobile européen et dont les répercussions se font encore sentir aujourd’hui.
Origine et évolution du partenariat Renault-Mercedes depuis sa création
Le partenariat Renault-Mercedes a vu le jour en 2010, motivé par la volonté de partager les coûts de développement et de répondre aux défis environnementaux. Cette collaboration s’est renforcée au fil des années, avec une intensification des échanges technologiques et l’intégration progressive des moteurs Renault dans la gamme compacte de Mercedes, transformant profondément l’approche du constructeur allemand sur le segment d’entrée de gamme.
Identification des modèles Mercedes équipés de moteurs Renault
Les moteurs Renault équipent principalement les modèles compacts de Mercedes, une stratégie qui permet au constructeur allemand d’optimiser ses coûts tout en proposant des motorisations efficientes. Voici les principaux modèles concernés par cette collaboration technique :
Modèle Mercedes | Années | Motorisations Renault disponibles |
---|---|---|
Classe A | 2018-2025 | 1.3 TCe (A160, A180), 1.5 dCi (A180d) |
Classe B | 2019-2025 | 1.3 TCe (B160, B180), 1.5 dCi (B180d) |
CLA | 2019-2025 | 1.3 TCe (CLA180), 1.5 dCi (CLA180d) |
GLA | 2020-2025 | 1.3 TCe (GLA180), 1.5 dCi (GLA180d) |
GLB | 2020-2025 | 1.3 TCe (GLB180), 1.5 dCi (GLB180d) |
Citan | 2021-2025 | 1.5 dCi (toutes versions diesel) |
Les spécificités techniques du moteur 1.3 TCe
Le moteur 1.3 TCe représente un parfait exemple de l’expertise Renault mise au service de Mercedes, avec des performances qui surprennent pour cette cylindrée. Ses caractéristiques techniques en font un bloc polyvalent qui répond aux exigences des deux constructeurs :
- Cylindrée : 1332 cm³ (quatre cylindres en ligne)
- Puissance : 115 à 160 chevaux selon les versions
- Couple : jusqu’à 270 Nm disponible dès les bas régimes
- Technologie : turbocompresseur, injection directe d’essence
- Consommation moyenne : 6-7 litres/100 km en conditions réelles
- Émissions CO2 : conformité aux normes Euro 6d-TEMP
- Particularités : système Stop & Start de série
- Fabrication : usine de Valladolid (Espagne)
- Durabilité théorique : 200 000 à 300 000 kilomètres avec entretien rigoureux
Les spécificités techniques du moteur 1.5 dCi et autres motorisations
Le moteur 1.5 dCi, véritable best-seller du groupe Renault, apporte aux Mercedes compactes une sobriété remarquable qui séduit une clientèle soucieuse de maîtriser sa consommation. Ce bloc diesel s’est imposé comme une référence dans sa catégorie :
Caractéristique | Moteur 1.5 dCi (K9K) | Autres moteurs Renault chez Mercedes |
---|---|---|
Cylindrée | 1461 cm³ | 1.6 dCi : 1598 cm³ |
Architecture | 4 cylindres en ligne | 4 cylindres en ligne |
Puissance | 95-115 ch | 1.6 dCi : 130 ch |
Couple | 240-260 Nm | 1.6 dCi : 320 Nm |
Technologie | Common Rail, turbo à géométrie variable | Common Rail, twin-turbo (1.6 dCi) |
Consommation | 4,1-4,5 L/100 km | 4,6-5,0 L/100 km (1.6 dCi) |
Émissions CO2 | 106-118 g/km | 120-130 g/km (1.6 dCi) |
Dénomination Mercedes | 180d | 200d (1.6 dCi) |
Durabilité estimée | 250 000-300 000 km | 230 000-280 000 km (1.6 dCi) |
Comment reconnaître un moteur Renault dans votre Mercedes
Vous vous demandez si votre Mercedes cache un cœur français sous son capot allemand ? Plusieurs indices permettent d’identifier l’origine Renault de votre motorisation :
- Carte grise : présence des codes moteur K9K (diesel 1.5) ou H5Ft (essence 1.3)
- Plaque d’identification : visible sur le bloc moteur avec références Renault
- Cache moteur : design spécifique différent des moteurs Mercedes traditionnels
- Numéro de série : format typique des moteurs Renault
- Documentation technique : mention des références croisées Mercedes-Renault
- Autocollants : présence possible d’étiquettes avec logos Renault sous le capot
- Dénomination commerciale : 160/180/180d pour les modèles équipés de moteurs Renault
- Architecture : disposition caractéristique des accessoires (alternateur, démarreur)
- Sonorité : signature acoustique reconnaissable, différente des blocs Mercedes
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Évaluation objective de la fiabilité et conseils pratiques
Après avoir exploré l’histoire et les caractéristiques techniques, examinons maintenant la FIABILITÉ réelle de ces motorisations franco-allemandes à travers des données concrètes et des retours de terrain.
Analyse des problèmes récurrents du moteur 1.3 TCe
Le moteur 1.3 TCe présente quelques faiblesses identifiées que tout propriétaire ou futur acheteur devrait connaître pour anticiper d’éventuelles interventions. Malgré sa conception moderne, certains points méritent une vigilance particulière :
- Pompe à eau : fragilité constatée entre 60 000 et 80 000 km, remplacement préventif recommandé
- Bobines d’allumage : durée de vie inférieure aux standards Mercedes, défaillances possibles dès 50 000 km
- Système Stop & Start : dysfonctionnements électroniques, particulièrement par temps froid
- Injecteurs : encrassement prématuré, nettoyage nécessaire tous les 30 000 km
- Chaîne de distribution : tension à vérifier régulièrement, cas rares d’usure prématurée
- Capteur de pression d’huile : défaillances sporadiques, symptômes : voyant moteur allumé
- Vanne EGR : encrassement possible, symptômes : perte de puissance et consommation accrue
- Joint de culasse : quelques cas isolés de défaillance sur les premiers modèles (2018-2019)
- Turbocompresseur : usure normale, durabilité moyenne de 150 000 km
Retours d’expérience sur le moteur 1.5 dCi chez Mercedes
Le moteur 1.5 dCi bénéficie d’une solide réputation acquise au fil des années et des millions d’exemplaires produits par Renault avant son adoption par Mercedes. Les données recueillies auprès des ateliers spécialisés et des organismes indépendants révèlent un taux de fiabilité de 92% après 100 000 km, plaçant ce bloc diesel parmi les plus robustes de sa catégorie, avec seulement 8% des véhicules nécessitant une intervention majeure avant ce kilométrage.
Comparaison avec les motorisations d’origine Mercedes
La question que se posent légitimement les acheteurs potentiels : comment ces moteurs Renault se comparent-ils aux blocs développés en interne par Mercedes ? 🔍 Le tableau comparatif ci-dessous offre une vision claire des forces et faiblesses respectives :
Critère | Moteurs Renault chez Mercedes | Moteurs Mercedes d’origine |
---|---|---|
Fiabilité globale | Bonne (note 7,5/10) | Très bonne (note 8,5/10) |
Coût d’entretien | Modéré (500-700 €/an) | Élevé (800-1200 €/an) |
Coût des pièces | Abordable (-30% vs moteurs MB) | Premium |
Performances pures | Correctes | Supérieures (+10-15%) |
Agrément de conduite | Bon | Excellent |
Consommation | Très bonne | Bonne |
Émissions polluantes | Faibles | Moyennes |
Longévité | 200 000-300 000 km | 250 000-350 000 km |
Valeur résiduelle | Légèrement inférieure (-5%) | Référence du marché |
Disponibilité pièces | Excellente | Très bonne |

Impact sur la valeur de revente et perspectives d’avenir du partenariat
La présence d’un moteur Renault sous le capot d’une Mercedes influence modérément sa valeur sur le marché de l’occasion, avec une décote supplémentaire moyenne de 3 à 5% par rapport aux versions équipées de motorisations Mercedes. Cette tendance pourrait s’atténuer à l’avenir, le partenariat entre les deux constructeurs étant désormais bien établi et reconnu, avec des projets d’extension vers de nouvelles motorisations hybrides prévues jusqu’en 2028 au moins, garantissant ainsi un support technique et une disponibilité des pièces sur le long terme.
Recommandations d’entretien pour optimiser la durabilité
Pour maximiser la longévité de votre Mercedes équipée d’un moteur Renault, quelques règles d’or doivent être respectées, au-delà du simple suivi du carnet d’entretien :
- Vidange d’huile : intervalle maximal de 15 000 km ou 12 mois, privilégier 10 000 km pour usage intensif
- Qualité d’huile : respecter avec scrupule les normes préconisées par Mercedes (en général 5W30)
- Filtre à air : remplacement tous les 30 000 km, inspection visuelle régulière
- Filtre à carburant : changement préventif tous les 40 000 km pour les diesels
- Liquide de refroidissement : surveillance du niveau, remplacement complet tous les 4 ans
- Courroie d’accessoires : inspection visuelle à chaque entretien, remplacement préventif à 120 000 km
- Additifs : utilisation périodique de nettoyant injecteurs tous les 20 000 km
- Régime moteur : éviter les courts trajets à froid, particulièrement pour les diesels
- Conduite : phase d’échauffement progressive, éviter les accélérations brutales moteur froid
- Carburant : privilégier les stations-service de marque et les carburants premium
Guide d’achat : critères de sélection d’une Mercedes à moteur Renault
Vous envisagez l’achat d’une Mercedes équipée d’un moteur Renault ? Voici les points essentiels à vérifier pour faire un choix éclairé et éviter les mauvaises surprises :
- Historique d’entretien : carnet complet avec tampons officiels Mercedes, gage de suivi rigoureux
- Kilométrage : méfiance si inférieur à 10 000 km/an (risque d’encrassement), idéal entre 15 000-25 000 km/an
- Année de fabrication : privilégier les modèles post-2020 (améliorations techniques)
- Bruit moteur : attention aux claquements à froid, signes potentiels de problèmes de distribution
- Fumée d’échappement : absence totale au démarrage et à l’accélération
- Performances : accélération franche sans à-coups ni hésitations
- Voyants : absence de témoins moteur ou antipollution au tableau de bord
- Fuites : inspection sous le véhicule, particulièrement autour du bloc moteur
- Turbo : absence de sifflements anormaux et réponse immédiate à l’accélération
- Test routier : vérification du comportement à chaud et à froid sur parcours varié
- Lecture diagnostique : scan électronique pour détecter d’éventuels codes défaut mémorisés
- Factures : historique des réparations antérieures, indice de problèmes récurrents
