Le patron de Stellantis prévient : l’Europe fonce droit dans le mur de 2035

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De Nicolas

Alors que les rumeurs d’annulation se multiplient sur les réseaux sociaux, la réglementation européenne de 2035 reste bel et bien en vigueur et continue de faire grincer des dents.

Les récentes déclarations du patron de Stellantis remettent le sujet sur la table avec une franchise qui dérange : l’interdiction des ventes de voitures thermiques neuves en 2035 pourrait créer un véritable séisme économique en Europe. Le dirigeant du quatrième constructeur automobile mondial ne mâche pas ses mots en évoquant un risque de « mur industriel » qui menace directement l’emploi et la compétitivité européenne. Cette sortie médiatique s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre Bruxelles et plusieurs États membres, notamment l’Allemagne et l’Italie, qui multiplient les signaux d’alarme sur la faisabilité de cette transition.

Pourtant, le Parlement européen maintient sa position : à partir du 1er janvier 2035, plus aucune voiture neuve équipée d’un moteur thermique traditionnel ne pourra être commercialisée dans l’Union européenne. Cette mesure, adoptée en 2023, ne concerne que les véhicules neufs – vos voitures actuelles pourront continuer à rouler et se revendre sur le marché de l’occasion. Quelques exceptions demeurent néanmoins sur la table, notamment pour les carburants de synthèse et certains véhicules utilitaires spécialisés.

Face à ces enjeux qui bouleversent déjà nos habitudes d’automobilistes, décryptons ensemble ce qui se joue réellement derrière ces tensions européennes et ce que cela signifie concrètement pour votre garage.

La mise en garde de Stellantis : un révélateur des tensions européennes

Les mots du dirigeant de Stellantis résonnent comme un coup de semonce dans l’industrie automobile européenne, révélant des fractures profondes qui s’élargissent à mesure que 2035 approche.

Les déclarations du patron de Stellantis et leur contexte économique

Le PDG de Stellantis n’y va pas par quatre chemins : selon lui, l’Europe risque de perdre sa souveraineté automobile face à la Chine si elle maintient son calendrier sans accompagnement industriel adéquat. Ces déclarations interviennent dans un contexte où le groupe italo-français a déjà annoncé des fermetures d’usines et des suppressions d’emplois pour s’adapter à la transition électrique, une réalité qui touche de plein fouet les bassins industriels européens 😰.

Mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg…

Les positions divergentes des États membres et constructeurs face à 2035

L’Allemagne et l’Italie montent au créneau en réclamant des assouplissements sur les carburants de synthèse, tandis que la France maintient officiellement sa position pro-électrique malgré les inquiétudes de Renault. Les constructeurs allemands comme BMW et Mercedes multiplient les signaux contradictoires, investissant massivement dans l’électrique tout en plaidant pour plus de flexibilité technologique auprès de Bruxelles.

Et là, les choses se compliquent encore davantage…

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Que risque-t-il vraiment de se passer en 2035 ?

Au-delà des déclarations fracassantes et des postures politiques, examinons froidement ce que prévoit réellement le texte européen et quelles portes de sortie restent ouvertes.

Ce que dit exactement la réglementation européenne sur les ventes de voitures thermiques

Le règlement européen est clair comme de l’eau de roche : à partir du 1er janvier 2035, les constructeurs automobiles ne pourront plus immatriculer de véhicules neufs équipés de moteurs à combustion interne dans l’Union européenne. Cette interdiction concerne uniquement les ventes de voitures neuves – vos véhicules actuels pourront continuer à circuler, être entretenus et revendus sur le marché de l’occasion sans aucune restriction TEMPORELLE.

Mais attention, car le diable se cache dans les détails…

Les dérogations possibles et scénarios d’évolution de la règlementation

L’Allemagne a obtenu une victoire de taille avec l’autorisation des carburants de synthèse (e-fuels) qui permettront aux moteurs thermiques de continuer à fonctionner avec des carburants neutres en carbone. Les véhicules utilitaires spécialisés comme les ambulances, camions de pompiers et certains véhicules de collection bénéficient également d’exemptions spécifiques selon les États membres.

Et c’est là que les choses deviennent vraiment intéressantes pour nous, bricoleurs…

Foire aux questions

Aucune voiture ne sera interdite de circulation en 2035. Toutes les voitures thermiques déjà en circulation pourront continuer à rouler normalement sur les routes européennes, qu’elles soient à essence, diesel ou hybrides. La réglementation européenne ne concerne que les ventes de véhicules neufs, pas l’usage des véhicules existants.

Les voitures à essence d’occasion pourront toujours être vendues en 2035 sans aucune restriction. Seules les ventes de voitures neuves équipées de moteurs thermiques traditionnels seront interdites par les constructeurs automobiles. Le marché de l’occasion restera donc parfaitement légal et accessible.

Toutes les voitures neuves équipées de moteurs à combustion interne classiques (essence, diesel, hybrides non rechargeables) ne pourront plus être commercialisées. Les véhicules fonctionnant aux carburants de synthèse pourraient bénéficier d’une dérogation, ainsi que certains véhicules utilitaires spécialisés selon les négociations en cours.

Toutes les voitures actuellement en circulation pourront rouler bien au-delà de 2035 sans limite de temps. Qu’il s’agisse de votre berline diesel, de votre citadine essence ou de votre SUV hybride, aucune restriction de circulation n’est prévue par la réglementation européenne pour les véhicules déjà immatriculés.

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À propos de l’auteur

Nicolas est un véritable mordu de mécanique depuis son plus jeune âge. Issu d’une famille de passionnés d’automobiles, il a toujours eu les mains dans le cambouis et a développé au fil des années une expertise impressionnante, que ce soit sur les véhicules thermiques, électriques, les motos ou même les vélos.

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