Le moteur 1.2 Puretech de Stellantis connaît des problèmes de fiabilité majeurs affectant plus de 220 000 véhicules produits entre 2013 et juin 2022.
Les défaillances concernent principalement la courroie de distribution qui s’use prématurément sur les générations 1 et 2, tandis que la génération 3 équipée d’une chaîne présente également des anomalies récentes. Stellantis a mis en place une extension de garantie à 10 ans ou 175 000 km, mais avec des conditions strictes d’entretien. Les véhicules touchés incluent de nombreux modèles Peugeot, Citroën, DS, Opel et certains Toyota. Cette situation a provoqué une dépréciation accélérée sur le marché de l’occasion, avec des décotes atteignant jusqu’à 65% pour certains modèles comme la Citroën C3.
Un moteur à problèmes qui vous laisse perplexe ? Voyons ensemble comment identifier si votre véhicule est concerné et quelles sont vos options pour limiter les dégâts.
Comprendre le moteur 1.2 Puretech et ses défaillances
Avant de décider quoi faire avec votre véhicule équipé du 1.2 Puretech, il faut comprendre pourquoi ce petit trois-cylindres fait tant parler de lui dans le monde automobile.
Histoire et évolution du moteur (2012-2025)
Le moteur 1.2 Puretech a fait ses débuts en 2012 sous le capot de la Peugeot 208, fruit de la stratégie de PSA (devenu Stellantis) pour répondre aux normes antipollution avec un bloc compact et économe. D’abord salué pour ses performances et son rendement, ce trois-cylindres a connu trois générations majeures, passant d’une architecture à courroie immergée dans l’huile (2012-2022) à une solution à chaîne (depuis 2023) censée résoudre les problèmes chroniques de fiabilité qui ont entaché sa réputation.
Différences techniques entre les générations (courroie vs chaîne)
Les évolutions du 1.2 Puretech se sont faites par nécessité plus que par choix, avec des modifications substantielles entre chaque génération. Le passage de la courroie à la chaîne représente le changement le plus significatif dans l’histoire de ce moteur.
Caractéristique | Génération 1 & 2 (courroie) | Génération 3 (chaîne) |
---|---|---|
Période de production | 2012 – juin 2022 | Depuis juin 2022 |
Distribution | Courroie immergée dans l’huile | Chaîne métallique |
Puissances disponibles | 68 à 130 ch | 100 à 155 ch |
Position du bouchon d’huile | Côté distribution | Centre du cache-culbuteurs |
Fréquence de remplacement | 6 ans/100 000 km | Théoriquement « à vie » |
Fiabilité globale | Problématique | Améliorée mais nouvelles anomalies |
Problèmes spécifiques par génération
Quand on parle du 1.2 Puretech, on parle malheureusement d’une longue liste de problèmes qui varient selon les générations. 🔧 Ces soucis techniques ont transformé ce qui devait être un moteur économique en véritable casse-tête pour de nombreux propriétaires.
- Génération 1 (2012-2017) : courroie de distribution fragile avec ruptures prématurées
- Génération 2 (2017-2022) : surconsommation d’huile chronique
- Toutes versions à courroie : dilution de l’huile par le carburant
- Problèmes annexes fréquents : déshuileur défectueux
- Conséquences courantes : perte de puissance, voyants allumés
- Génération 3 (depuis 2022) : anomalies au niveau de la chaîne de distribution
- Défauts récents identifiés : arbre à cames mal positionné
- Symptômes actuels : bruits anormaux, retard à l’allumage
Causes techniques des défaillances identifiées
Les défaillances du 1.2 Puretech ne sont pas le fruit du hasard, mais résultent de choix techniques discutables. La cause principale des problèmes sur les versions à courroie réside dans la conception même du système de distribution immergé dans l’huile, où le carburant finit par contaminer le lubrifiant lors des trajets courts. Cette dilution dégrade prématurément la courroie et provoque une usure accélérée des composants mécaniques environnants. Pour les versions récentes à chaîne, les anomalies semblent liées à des défauts de conception du système de tension et d’entraînement de l’arbre à cames, créant un désalignement progressif qui menace l’intégrité du moteur.

Modèles concernés et prise en charge par Stellantis
Vous vous demandez si votre véhicule fait partie des modèles touchés par les problèmes du 1.2 Puretech et comment obtenir réparation ? Examinons la situation marque par marque.
Liste complète des véhicules Peugeot et Citroën affectés
Le groupe Stellantis a largement déployé son moteur 1.2 Puretech sur ses deux marques phares françaises, touchant pratiquement tous les segments du marché. Les modèles équipés de ce moteur entre 2013 et juin 2022 sont tous potentiellement concernés par les problèmes de fiabilité, avec des variations selon l’année et la version.
Marque | Modèle | Années de production | Versions concernées |
---|---|---|---|
Peugeot | 208 | 2012-2022 | 1.2 PureTech 82, 110, 130 ch |
Peugeot | 308 | 2014-2022 | 1.2 PureTech 110, 130 ch |
Peugeot | 2008 | 2013-2022 | 1.2 PureTech 82, 110, 130 ch |
Peugeot | 3008 | 2016-2022 | 1.2 PureTech 130 ch |
Peugeot | 5008 | 2017-2022 | 1.2 PureTech 130 ch |
Citroën | C3 | 2016-2022 | 1.2 PureTech 82, 110 ch |
Citroën | C3 Aircross | 2017-2022 | 1.2 PureTech 110, 130 ch |
Citroën | C4 | 2020-2022 | 1.2 PureTech 130 ch |
Citroën | C4 Cactus | 2014-2020 | 1.2 PureTech 82, 110, 130 ch |
Citroën | C5 Aircross | 2018-2022 | 1.2 PureTech 130 ch |
Modèles DS, Opel et Toyota équipés du moteur problématique
L’utilisation du 1.2 Puretech s’étend bien au-delà des marques Peugeot et Citroën, touchant également des véhicules DS, Opel et même Toyota via des partenariats industriels. La problématique concerne donc un parc automobile particulièrement vaste et diversifié à travers l’Europe.
Marque | Modèle | Années de production | Versions concernées |
---|---|---|---|
DS | DS3 | 2015-2019 | 1.2 PureTech 110, 130 ch |
DS | DS3 Crossback | 2018-2022 | 1.2 PureTech 100, 130, 155 ch |
DS | DS4 | 2021-2022 | 1.2 PureTech 130 ch |
DS | DS7 Crossback | 2017-2022 | 1.2 PureTech 130, 180 ch |
Opel | Corsa | 2019-2022 | 1.2 PureTech 100, 130 ch |
Opel | Crossland | 2017-2022 | 1.2 PureTech 110, 130 ch |
Opel | Grandland | 2017-2022 | 1.2 PureTech 130 ch |
Opel | Mokka | 2020-2022 | 1.2 PureTech 100, 130 ch |
Toyota | Proace City | 2019-2022 | 1.2 PureTech 110, 130 ch |
Extension de garantie et conditions d’éligibilité (10 ans/175 000 km)
Face à l’ampleur des problèmes et aux pressions des associations de consommateurs, Stellantis a fini par réagir en proposant une extension de garantie significative. Cette extension couvre désormais les véhicules équipés du 1.2 Puretech à courroie pendant 10 ans ou 175 000 kilomètres à partir de leur date de première mise en circulation. Attention toutefois, cette prise en charge n’est pas automatique et comporte plusieurs conditions restrictives : le véhicule doit avoir suivi avec scrupule le plan d’entretien préconisé par le constructeur, avec des preuves d’entretien à l’appui, et les interventions doivent avoir été réalisées dans le réseau officiel ou par un réparateur agréé utilisant des pièces d’origine.
Procédure pour bénéficier de la prise en charge
Vous pensez être éligible à la prise en charge étendue pour votre véhicule équipé du 1.2 Puretech ? La procédure n’est pas complexe, mais nécessite de suivre plusieurs étapes précises pour maximiser vos chances d’obtenir satisfaction.
- Vérifier l’éligibilité : contrôler le numéro VIN et la date de production
- Rassembler les documents : carnet d’entretien complet et factures des services
- Contacter un concessionnaire : prendre rendez-vous pour diagnostic
- Diagnostic technique : vérification de l’état du moteur et confirmation du problème
- Demande de prise en charge : formulaire spécifique à compléter
- Attente de validation : délai moyen de 2 à 3 semaines
- En cas de refus : recours possible via association de consommateurs
- Réparation : intervention complète incluant courroie et pièces associées
- Suivi post-réparation : contrôle d’huile recommandé tous les 1 000 km
Vidéos
La vérité sur le moteur 1.2 Puretech ! #Shorts
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MOTEUR PURETECH : POURQUOI C’EST NUL / PAS FIABLE + PROCÈS
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Conséquences et conseils pour les propriétaires
Maintenant que vous savez si votre voiture est concernée, voyons comment cette situation affecte concrètement votre portefeuille et quelles actions entreprendre.
Impact sur la valeur des véhicules d’occasion en 2025
La mauvaise réputation du 1.2 Puretech a provoqué un véritable séisme sur le marché de l’occasion. Ce que les professionnels appellent désormais le « Puregate » a entraîné une DÉVALUATION significative des modèles équipés de ce moteur, créant un écart considérable avec leurs équivalents dotés d’autres motorisations ou ceux de marques concurrentes.
Modèle | Année | Version | Prix moyen 2025 | Décote vs neuf | Décote vs concurrents |
---|---|---|---|---|---|
Peugeot 208 | 2018 | 1.2 PureTech 110 | 8 400 € | -61% | -18% |
Citroën C3 | 2018 | 1.2 PureTech 82 | 7 200 € | -65% | -22% |
DS3 Crossback | 2019 | 1.2 PureTech 130 | 13 500 € | -58% | -15% |
Opel Corsa | 2020 | 1.2 PureTech 100 | 9 800 € | -54% | -12% |
Peugeot 3008 | 2018 | 1.2 PureTech 130 | 14 200 € | -57% | -14% |
Peugeot 308 | 2019 | 1.2 PureTech 130 | 10 900 € | -55% | -16% |
Citroën C4 Cactus | 2018 | 1.2 PureTech 110 | 8 600 € | -60% | -19% |
DS7 Crossback | 2019 | 1.2 PureTech 130 | 18 700 € | -52% | -8% |
Signes avant-coureurs et maintenance préventive recommandée
Votre véhicule n’a pas encore montré de défaillance ? Ne vous réjouissez pas trop vite, car les problèmes du 1.2 Puretech peuvent survenir brutalement. La vigilance reste votre meilleure alliée pour anticiper une panne potentiellement coûteuse.
- Témoin moteur : allumage intermittent sans raison apparente
- Consommation d’huile : baisse anormale du niveau entre deux vidanges
- Bruits moteur : claquements ou sifflements côté distribution
- Performance : perte de puissance progressive ou à-coups
- Démarrage : difficultés croissantes, surtout à froid
- Fumée : échappement bleuâtre au démarrage
- Odeur : présence d’essence dans l’huile moteur
- Maintenance préventive : vidange tous les 10 000 km maximum
- Contrôle régulier : niveau d’huile toutes les deux semaines
- Pièces à surveiller : déshuileur et pompe à vide
Coûts de réparation hors garantie par type de panne
Si votre véhicule n’est pas éligible à la garantie étendue ou si les conditions ne sont pas remplies, préparez-vous à des dépenses potentiellement conséquentes. Le remplacement de la courroie de distribution sur un 1.2 Puretech n’est jamais une opération anodine et nécessite souvent des interventions complémentaires. Comptez entre 800 et 1 200 euros pour un simple remplacement préventif de la courroie avec rinçage du circuit d’huile, mais ce montant peut grimper à 2 500 euros si le déshuileur et d’autres composants périphériques doivent également être changés. Dans les cas les plus graves, lorsque la courroie a rompu et causé des dommages au moteur, l’addition peut atteindre 4 000 à 6 000 euros pour un moteur reconditionné, voire davantage si un remplacement complet s’avère nécessaire.
Faut-il conserver ou vendre son véhicule équipé du 1.2 Puretech ?
C’est la question que se posent tous les propriétaires, et la réponse dépend largement de votre situation particulière. Si votre véhicule est encore sous garantie constructeur ou éligible à l’extension de garantie de 10 ans, le conserver peut être une option raisonnable à condition de faire effectuer toutes les vérifications et mises à jour recommandées. Dans ce cas, documentez méticuleusement chaque entretien pour préserver vos droits à la prise en charge. En revanche, si votre véhicule approche des 100 000 kilomètres, n’est plus sous garantie ou présente déjà des signes avant-coureurs, une vente anticipée pourrait vous éviter bien des tracas, même si la décote sera significative. Certains propriétaires choisissent une troisième voie : faire réparer préventivement (remplacement courroie, déshuileur, etc.) puis vendre avec factures à l’appui pour limiter la décote.
