Norme Euro 7 : guide complet sur la nouvelle réglementation automobile 2024

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De Nicolas

La norme Euro 7 représente la nouvelle réglementation européenne sur les émissions polluantes des véhicules, adoptée le 12 avril 2024 et qui entrera peu à peu en application à partir de fin 2026. Cette réglementation maintient les seuils d’émissions d’échappement de l’Euro 6 pour les voitures particulières et utilitaires légers, mais introduit trois innovations majeures : la limitation des particules issues du freinage (7 mg/km) et de l’abrasion des pneus, des exigences de durabilité pour les batteries des véhicules électriques (80% de capacité après 5 ans/100 000 km et 72% après 8 ans/160 000 km), et la création d’un passeport environnemental pour chaque véhicule. Le calendrier d’application prévoit une entrée en vigueur au 29 novembre 2026 pour les nouveaux modèles et au 29 novembre 2027 pour tous les véhicules neufs, avec un délai supplémentaire jusqu’en 2030 pour les petits constructeurs. Cette norme a fait l’objet de vifs débats, les constructeurs automobiles l’ayant jugée initialement trop contraignante, ce qui a conduit à son assouplissement par rapport au projet initial de la Commission européenne. Pour les consommateurs, cette réglementation aura un impact sur le prix des véhicules neufs et influencera l’accès aux zones à faibles émissions (ZFE) dans les années à venir.

Plan de l’article

Qu’est-ce que la norme Euro 7 ?

Avant de plonger dans les détails techniques, comprendre l’essence même de cette nouvelle réglementation automobile s’avère indispensable.

Définition et objectifs principaux

La norme Euro 7 constitue le dernier standard européen visant à réduire l’empreinte environnementale des véhicules routiers, qu’ils soient thermiques ou électriques. Son objectif principal est d’améliorer la qualité de l’air en limitant non seulement les émissions classiques à l’échappement mais aussi, pour la première fois, celles provenant des freins et des pneumatiques, tout en garantissant la durabilité des batteries pour les véhicules électrifiés.

Évolution historique des normes d’émissions européennes

Depuis l’introduction de la première norme Euro en 1992, l’Union européenne a peu à peu renforcé ses exigences environnementales pour les véhicules, comme le montre ce parcours réglementaire :

NormeAnnée d’entrée en vigueurPrincipales avancées
Euro 11992Introduction du pot catalytique obligatoire
Euro 21996Réduction du CO et des hydrocarbures
Euro 32000Séparation des HC et NOx, test à froid ajouté
Euro 42005Réduction de 50% des particules diesel
Euro 52009Filtres à particules généralisés, baisse de 80% des PM
Euro 62014Réduction drastique des NOx, tests RDE introduits
Euro 72026-2027Émissions hors échappement et durabilité des batteries

Vous voyez comment chaque étape a peu à peu resserré l’étau autour des polluants automobiles ?

Enjeux environnementaux et sanitaires de cette nouvelle réglementation

Derrière les chiffres et réglementations se cache un véritable enjeu de santé publique : la pollution atmosphérique liée au transport routier est responsable de nombreuses maladies respiratoires et cardiovasculaires en Europe. La norme Euro 7 s’attaque particulièrement aux particules fines issues du freinage et de l’abrasion des pneus qui représentent désormais la majorité des émissions particulaires des véhicules modernes, même électriques, avec l’ambition de réduire de façon significative leur impact sur les 35 000 décès prématurés annuels attribués à ces polluants.

Élimination de la pollution automobile
Élimination de la pollution automobile

Calendrier d’application de la norme Euro 7

Le déploiement de cette nouvelle réglementation suivra un calendrier progressif permettant aux constructeurs et aux consommateurs de s’adapter.

Dates clés pour les voitures particulières et utilitaires légers

La mise en œuvre de la norme Euro 7 pour les véhicules légers s’échelonnera sur plusieurs mois, avec des échéances différentes selon qu’il s’agit de nouvelles homologations ou de tous les véhicules neufs. Voici le calendrier précis qui rythmera cette transition réglementaire :

ÉtapeDate d’applicationVéhicules concernés
Publication au Journal Officiel UEMai 2024Entrée en vigueur de la réglementation
Nouvelles homologations29 novembre 2026Nouveaux modèles de voitures et utilitaires légers
Généralisation29 novembre 2027Tous les véhicules neufs M1 et N1 (y compris modèles existants)
Petits constructeurs29 novembre 2030Fabricants produisant moins de 10 000 véhicules par an

Vous vous demandez peut-être comment ces dates impacteront vos futurs achats de véhicules ?

Échéancier pour les poids lourds et autobus

Les véhicules lourds bénéficient d’un calendrier légèrement décalé par rapport aux véhicules légers, reflétant les défis techniques spécifiques à ce segment. Les nouvelles homologations pour les camions et autobus seront soumises à la norme à partir du 30 avril 2027, tandis que tous les véhicules lourds neufs devront s’y conformer dès le 30 avril 2028, avec une attention particulière portée à la réduction des oxydes d’azote (NOx) dont les limites seront abaissées contrairement aux véhicules légers.

Périodes transitoires et exceptions à connaître

Le législateur européen a prévu plusieurs mesures d’assouplissement pour faciliter cette transition réglementaire majeure. Les constructeurs de niche produisant moins de 10 000 véhicules par an disposent d’un délai supplémentaire jusqu’en 2030, tandis que certains véhicules spéciaux comme les ambulances ou véhicules blindés peuvent bénéficier de dérogations spécifiques après examen par les autorités nationales d’homologation, témoignant d’une approche pragmatique qui tient compte des réalités économiques et des besoins particuliers de certains secteurs.

Vidéos

Norme Euro 7 : les voitures électriques dans le viseur, les thermiques pas trop touchées ?!

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Les nouveautés majeures par rapport à Euro 6

Ces périodes transitoires permettront aux constructeurs d’adapter leurs gammes aux innovations techniques qu’exige la nouvelle réglementation, dont voici les principaux changements.

Limites d’émissions revues et polluants concernés

Contrairement aux attentes initiales, les limites d’émissions à l’échappement pour les véhicules légers restent globalement similaires à celles de la norme Euro 6e, suite aux négociations qui ont abouti à un compromis. La principale évolution technique concerne la taille des particules mesurées, passant de PN23 à PN10, permettant de détecter des particules plus fines :

PolluantEuro 6 (essence)Euro 6 (diesel)Euro 7 (tous moteurs)Évolution
CO (mg/km)1000500500-1000 (inchangé)Maintien
NOx (mg/km)608060Harmonisation
HC (mg/km)100100 (inchangé)Maintien
PM (mg/km)4,54,54,5 (inchangé)Maintien
PN (×10¹¹/km)6 (PN23)6 (PN23)6 (PN10)Particules plus fines

Savez-vous où se situe la véritable révolution de cette norme ?

Contrôle des émissions hors échappement (freins, pneus)

La grande innovation de la norme Euro 7 réside dans la régulation, pour la première fois, des émissions non liées au moteur. Les particules de freinage seront limitées à 7 mg/km jusqu’en 2035, puis à 3 mg/km au-delà, avec une exigence réduite à 3 mg/km dès le départ pour les véhicules électriques qui utilisent davantage le freinage régénératif. Quant aux émissions des pneumatiques, principale source de microplastiques dans l’environnement, elles feront l’objet d’une surveillance obligatoire via des capteurs spécifiques, avant l’établissement de limites contraignantes dans une phase ultérieure.

Nouvelles exigences pour les batteries des véhicules électriques

Suite aux décisions finalisées en avril 2024, les batteries des véhicules électriques et hybrides devront désormais répondre à des critères stricts de durabilité. La réglementation impose le maintien d’au moins 80% de la capacité initiale après 5 ans ou 100 000 kilomètres, puis 72% après 8 ans ou 160 000 kilomètres, garantissant ainsi aux consommateurs une durée de vie minimale pour cet élément coûteux. Ces informations seront accessibles via un indicateur de santé de batterie (SOH – State Of Health) intégré au passeport environnemental du véhicule, permettant une transparence inédite sur la dégradation de ce composant critique.

Alimentation électrique pour la recharge des voitures électriques.
Alimentation électrique pour la recharge des voitures électriques.

Impact sur les différents types de véhicules

Ces nouvelles exigences techniques auront des répercussions variables selon les types de motorisations et les catégories de véhicules présents sur le marché.

Conséquences pour les moteurs essence et diesel

Pour les moteurs thermiques traditionnels, le maintien des seuils d’émissions à l’échappement d’Euro 6 représente un soulagement pour les constructeurs, mais plusieurs adaptations techniques restent nécessaires face à cette nouvelle réglementation. Voici les principaux changements que les ingénieurs devront intégrer :

  • Systèmes de filtration des particules plus performants pour capturer les particules PN10
  • Dispositifs de réduction catalytique sélective (SCR) optimisés
  • Systèmes de freinage générant moins de particules (matériaux, conception)
  • Capteurs de surveillance des émissions plus précis pour les tests en conditions réelles
  • Logiciels de gestion moteur reprogrammés pour maintenir les performances dans toutes les conditions d’utilisation

Vous vous demandez peut-être ce qu’il en est pour les véhicules plus imposants ?

Implications pour les véhicules utilitaires et poids lourds

Contrairement aux véhicules légers, les poids lourds et autobus font face à un durcissement significatif des limites d’émissions de NOx, avec une réduction de 43% par rapport à la norme précédente. Cette exigence accrue nécessitera des systèmes de post-traitement des gaz d’échappement plus volumineux et coûteux, poussant certains transporteurs à accélérer leur transition vers des camions électriques ou à hydrogène, particulièrement pour les flottes urbaines où les restrictions de circulation se multiplient avec l’expansion des Zones à Faibles Émissions.

Ce qui change pour les véhicules électriques et hybrides

Contrairement à une idée reçue, les véhicules électriques sont également concernés par la norme Euro 7, qui marque la première réglementation européenne imposant des critères de performance pour ces motorisations. Au-delà des exigences de durabilité des batteries évoquées précédemment, ces véhicules devront respecter des seuils plus stricts pour les particules de freinage (3 mg/km dès l’entrée en vigueur), justifiés par leur masse en général plus élevée, malgré l’avantage du freinage régénératif qui limite l’usure des plaquettes conventionnelles.

Cas particulier des carburants alternatifs (E85, GPL)

Les véhicules fonctionnant aux carburants alternatifs comme l’éthanol E85 ou le GPL bénéficient d’une approche spécifique dans le cadre de la norme Euro 7. Ces motorisations devront subir des tests en plus avec leurs carburants dédiés, en plus des essais standard à l’essence, pour garantir des émissions maîtrisées dans toutes les conditions d’utilisation. Les flexfuel compatibles E85 nécessiteront des ajustements des systèmes d’injection et des catalyseurs spécifiquement dimensionnés pour gérer les caractéristiques de combustion différentes de l’éthanol, notamment sa tendance à produire davantage d’acétaldéhyde, un polluant désormais surveillé.

Controverses et débats autour de la norme Euro 7

L’élaboration de cette nouvelle réglementation a donné lieu à des discussions houleuses entre les différentes parties prenantes du secteur automobile.

Arguments des constructeurs automobiles

Dès la première proposition de la Commission européenne en novembre 2022, les constructeurs ont vigoureusement contesté plusieurs aspects de la norme Euro 7, jugeant les exigences initiales disproportionnées. Leurs principales critiques peuvent se résumer ainsi :

  • Coûts de développement jugés excessifs (jusqu’à 2000 € par véhicule)
  • Délais d’implémentation trop courts face aux défis techniques
  • Risque de disparition des petits modèles abordables du marché
  • Détournement des investissements nécessaires à l’électrification
  • Bénéfice environnemental limité par rapport aux efforts demandés
  • Conditions de test initialement trop sévères (températures extrêmes, altitudes élevées)

Et devinez quoi ? Ces arguments ont trouvé un écho favorable auprès de plusieurs États membres… 🔧

Position des organismes environnementaux

À l’opposé du spectre, les ONG environnementales comme Transport & Environment ont dénoncé l’assouplissement progressif du projet initial, parlant même de « norme Euro 6+ » plutôt que d’une véritable évolution réglementaire. Ces organisations soulignent que le maintien des limites d’émissions à l’échappement pour les véhicules légers représente une occasion manquée d’améliorer de façon significative la qualité de l’air en Europe, alors que les technologies de dépollution plus performantes existent déjà et que près de 300 000 décès prématurés annuels sont attribués à la pollution atmosphérique sur le continent.

Compromis adoptés dans la version finale

Les négociations finales d’avril 2024 ont abouti à une version fortement assouplie par rapport à la proposition initiale de la Commission européenne. Le texte définitif abandonne l’abaissement des seuils d’émissions à l’échappement pour les véhicules légers, maintient les protocoles de test d’Euro 6, et repousse le calendrier d’application de 2025 à fin 2026. Ce compromis, porté notamment par l’Allemagne, l’Italie et la République tchèque, vise à préserver la compétitivité de l’industrie automobile européenne tout en introduisant des innovations réglementaires sur les émissions hors échappement et la durabilité des batteries, établissant ainsi un équilibre entre ambition environnementale et réalisme économique.

Comparaison avec les normes internationales similaires

La norme Euro 7 se positionne différemment des autres standards internationaux comme les normes américaines Tier 3 ou chinoises China 6b. L’approche européenne se distingue par son intégration pionnière des émissions hors échappement et des critères de durabilité des batteries, alors que les réglementations américaines restent focalisées sur les émissions classiques avec des seuils parfois plus stricts pour certains polluants comme les hydrocarbures. Cette divergence réglementaire complique la tâche des constructeurs internationaux qui doivent développer des véhicules compatibles avec différents marchés, augmentant les coûts de développement et créant potentiellement des barrières commerciales non-tarifaires entre les grandes régions économiques mondiales.

Un beau couple chez un concessionnaire automobile choisit une voiture
Un couple chez un concessionnaire automobile choisit une voiture

Implications pratiques pour les consommateurs

Au-delà des débats techniques et politiques, cette nouvelle réglementation aura des conséquences tangibles pour tous les automobilistes dans leur quotidien.

Impact sur les prix des véhicules neufs

L’intégration des technologies nécessaires pour respecter la norme Euro 7 entraînera inévitablement une hausse des coûts de production qui sera répercutée, au moins partiellement, sur le prix final des véhicules. Voici les estimations d’augmentation par segment selon les analyses des experts du secteur :

  • Citadines (segment A/B) : entre 400 € et 900 €
  • Compactes (segment C) : entre 600 € et 1200 €
  • SUV et familiales (segment D) : entre 800 € et 1500 €
  • Véhicules premium : entre 1000 € et 2000 €
  • Utilitaires légers : entre 1200 € et 2500 €
  • Poids lourds : entre 3000 € et 7000 €

Cette augmentation sera-t-elle compensée par des avantages concrets pour les utilisateurs ?

Comment identifier un véhicule conforme à la norme Euro 7

Reconnaître un véhicule répondant à la norme Euro 7 deviendra ESSENTIEL pour anticiper les restrictions de circulation dans les zones à faibles émissions. Cette information sera clairement indiquée sur le certificat d’immatriculation (carte grise) à la rubrique V.9, mais aussi sur le passeport environnemental du véhicule, nouvelle documentation numérique accessible via un QR code apposé sur le véhicule ou consultable en ligne avec le numéro VIN (Vehicle Identification Number). Les concessions automobiles auront l’obligation d’afficher cette information de manière visible sur tous les véhicules neufs dès l’entrée en vigueur de la norme fin 2026.

Conséquences pour le marché de l’occasion

Le marché des véhicules d’occasion connaîtra probablement une segmentation plus marquée entre les différentes générations de normes Euro. Les modèles conformes à Euro 7 bénéficieront d’une prime à la revente grâce à leur accès garanti aux zones urbaines réglementées, tandis que les véhicules Euro 6 conserveront une valeur relativement stable durant la période transitoire. En revanche, les modèles plus anciens (Euro 5 et antérieurs) pourraient subir une dévaluation accélérée, particulièrement dans les régions comportant des ZFE strictes, créant potentiellement un déséquilibre entre zones rurales et métropolitaines sur le marché de la seconde main.

Conseils pour les acheteurs face à cette transition réglementaire

Pour naviguer sereinement dans cette période de changement réglementaire, voici quelques recommandations pratiques que je partage régulièrement avec les lecteurs de mon blog :

  • Anticiper vos besoins de mobilité sur 5-7 ans minimum avant tout achat
  • Privilégier les véhicules Euro 6e récents si vous achetez d’occasion avant 2027
  • Vérifier la compatibilité du véhicule avec les restrictions de circulation de votre région
  • Comparer le coût total de possession (achat + entretien + dépréciation) entre différentes motorisations
  • Envisager la location longue durée pour les modèles thermiques en période transitoire
  • Se renseigner sur les dispositifs d’aide à la conversion dans votre région
  • Examiner l’indicateur de santé de batterie (SOH) pour tout achat de véhicule électrifié

Perspectives d’avenir et évolutions attendues

Au-delà de son application immédiate, cette nouvelle réglementation s’inscrit dans une trajectoire plus large de transformation du secteur automobile.

Relation avec les autres dispositifs réglementaires (Crit’Air, ZFE)

La norme Euro 7 s’articulera étroitement avec les dispositifs nationaux et locaux de gestion de la qualité de l’air comme les vignettes Crit’Air en France ou les Zones à Faibles Émissions (ZFE) qui se multiplient dans les agglomérations européennes. Une évolution des classifications Crit’Air est attendue d’ici 2027 pour intégrer cette nouvelle norme, probablement avec une vignette spécifique, tandis que les ZFE ajusteront peu à peu leurs critères d’accès pour favoriser les véhicules Euro 7 et maintenir une pression constante vers le renouvellement du parc automobile, particulièrement dans les métropoles confrontées à des dépassements chroniques des seuils de pollution.

Vers une future norme Euro 8 ?

Alors que la norme Euro 7 n’est pas encore entrée en application, des discussions informelles ont déjà commencé concernant une potentielle norme Euro 8 qui pourrait voir le jour aux alentours de 2035, coïncidant avec la fin programmée des ventes de véhicules thermiques neufs dans l’Union européenne. Cette future réglementation se concentrerait probablement sur les émissions hors échappement pour tous les véhicules et établirait des critères environnementaux encore plus stricts pour l’ensemble du cycle de vie des automobiles, de la production au recyclage, intégrant potentiellement des exigences sur l’empreinte carbone des matériaux utilisés et la recyclabilité des composants.

Adaptation de l’industrie automobile européenne

Face à cette évolution réglementaire, les constructeurs européens déploient des stratégies variées qui reflètent leurs positionnements et ressources respectives :

  • Groupe Volkswagen : accélération de l’électrification avec la plateforme MEB+ tout en optimisant les moteurs thermiques existants
  • Stellantis : développement de solutions hybrides avancées et flexibilité multi-énergie des plateformes
  • Renault : stratégie bifide avec la marque Ampere dédiée à l’électrique et Horse pour les thermiques optimisés
  • BMW : approche « power of choice » maintenant plusieurs technologies en parallèle
  • Mercedes : montée en gamme et électrification premium avec la plateforme EVA
  • Ford Europe : partenariats technologiques et recentrage sur les segments rentables
  • Constructeurs chinois : offensive sur le marché européen avec des véhicules déjà conformes aux nouvelles normes

Vous vous demandez quelles innovations concrètes émergeront de cette course à la conformité ?

Technologies émergentes pour répondre aux exigences Euro 7

L’industrie automobile investit massivement dans des solutions techniques innovantes pour répondre aux défis posés par la norme Euro 7, particulièrement concernant les émissions hors échappement. Des systèmes de captation des particules de freinage inspirés des aspirateurs sont en développement chez plusieurs équipementiers, tandis que de nouveaux composés pour les pneumatiques réduisant l’abrasion tout en maintenant l’adhérence font l’objet de recherches intensives. Du côté des batteries, les technologies à électrolyte solide promettent non seulement une meilleure durabilité mais aussi une densité énergétique supérieure, tandis que les systèmes de gestion thermique de plus en plus sophistiqués permettront d’optimiser leur longévité dans diverses conditions climatiques.

Foire aux questions

Actuellement, aucun modèle n’est encore certifié Euro 7 puisque la norme entrera en vigueur en juillet 2025 pour les voitures neuves. Les constructeurs comme Volkswagen, Renault ou Stellantis préparent déjà leurs gammes pour être conformes.

L’Euro 7 fixe des plafonds d’émissions plus stricts pour les NOx et les particules fines, tout en ajoutant des contrôles sur les particules de freins et les microplastiques des pneus. Elle impose également des durabilités accrues pour les systèmes antipollution.

La norme Euro 6 prendra fin peu à peu à partir de juillet 2025 pour les voitures et utilitaires légers neufs, puis en juillet 2027 pour les véhicules déjà homologués. Les véhicules Euro 6 déjà en circulation resteront autorisés.

Pour les poids lourds, l’Euro 7 imposera des réductions significatives des émissions d’oxydes d’azote et de particules fines à partir de juillet 2027. Les constructeurs devront repenser leurs moteurs diesel et investir dans des technologies de post-traitement plus avancées.

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À propos de l’auteur

Nicolas est un véritable mordu de mécanique depuis son plus jeune âge. Issu d’une famille de passionnés d’automobiles, il a toujours eu les mains dans le cambouis et a développé au fil des années une expertise impressionnante, que ce soit sur les véhicules thermiques, électriques, les motos ou même les vélos.

1 réflexion au sujet de « Norme Euro 7 : guide complet sur la nouvelle réglementation automobile 2024 »

  1. Cette norme Euro 7 semble essentielle pour notre santé et l’environnement. J’espère que les constructeurs s’adapteront rapidement pour réduire la pollution.

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