Voitures radars : découvrez les 9 nouveaux départements concernés et ce qui va changer

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De Nicolas

La Sécurité routière vient d’annoncer l’extension du dispositif de voitures radars à neuf nouveaux départements français à partir de cet été. Les premiers déploiements ont commencé en juin dans l’Ardèche, le Cantal, les Bouches-du-Rhône et l’Ariège, suivis en juillet par l’Ain, la Haute-Loire, les Pyrénées-Orientales, le Tarn-et-Garonne et les Alpes-de-Haute-Provence. Paradoxalement, le nombre total de véhicules radars diminuera de 400 à 300 unités d’ici fin 2025, avec un transfert progressif vers des prestataires privés pour libérer les forces de l’ordre. Ces véhicules banalisés utilisent un flash infrarouge invisible et flashent à partir de 61 km/h en agglomération, 124 km/h sur voie express et 146 km/h sur autoroute.

Mais comment ces véhicules fantômes vont-ils transformer la surveillance routière dans votre région ?

Le déploiement des voitures radars dans 9 nouveaux départements

L’annonce du 4 juin par les autorités marque une nouvelle étape dans la stratégie de sécurité routière française. Ce déploiement s’inscrit dans une démarche progressive visant à couvrir les axes accidentogènes identifiés par les préfectures locales. La mesure répond à une logique de surveillance continue, ces véhicules pouvant circuler 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 selon des parcours prédéfinis. L’objectif affiché reste la lutte contre les excès de vitesse, particulièrement les grands excès qui représentent un danger majeur pour la sécurité de tous les usagers de la route.

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Les départements concernés par l’extension du dispositif

La répartition géographique de cette extension couvre plusieurs régions françaises avec un calendrier précis. Voici la liste complète des départements concernés et leurs dates de mise en service :

Déploiement de juin :

  • Ardèche : mise en service effectuée
  • Cantal : mise en service effectuée
  • Bouches-du-Rhône : mise en service effectuée
  • Ariège : mise en service effectuée

Déploiement de juillet :

  • Ain : mise en service prévue
  • Haute-Loire : mise en service prévue
  • Pyrénées-Orientales : mise en service prévue le 1er juillet
  • Tarn-et-Garonne : mise en service prévue
  • Alpes-de-Haute-Provence : mise en service prévue

Cette extension porte le nombre total de départements équipés à environ soixante-dix sur l’ensemble du territoire national.

Comment fonctionnent les voitures radars mobiles

Ces véhicules utilisent une technologie sophistiquée basée sur un faisceau infrarouge imperceptible à l’œil nu pour mesurer la vitesse des véhicules. Contrairement aux radars classiques, le flash infrarouge ne révèle pas la présence du dispositif aux conducteurs contrôlés, permettant une surveillance totalement discrète. Le système enregistre automatiquement les infractions sans que le conducteur de la voiture radar ne soit informé en temps réel des dépassements de vitesse constatés.

Gros plan sur un panneau de limitation de vitesse et de piste cyclable
Gros plan sur un panneau de limitation de vitesse et de piste cyclable

Les différences avec les radars fixes traditionnels

Cette technologie mobile présente des caractéristiques distinctes qui la différencient nettement des installations fixes. Le principal avantage réside dans la mobilité du contrôle, permettant de couvrir des zones variables selon les besoins identifiés par les autorités locales. Voici un comparatif détaillé des deux systèmes :

CritèreRadars fixesVoitures radars
VisibilitéSignalés et visiblesTotalement discrètes
FlashVisible (blanc)Infrarouge invisible
MobilitéEmplacement fixeParcours variables
Coût annuel5 137 €41 325 €
Marge d’erreur5 km/h ou 5%10 km/h ou 10%

Cette différence de coût s’explique par la complexité logistique et humaine nécessaire au fonctionnement des véhicules mobiles 🚗.

Les seuils de déclenchement et marges d’erreur

Les voitures radars appliquent des seuils de déclenchement plus élevés que leurs homologues fixes, avec des marges d’erreur plus importantes pour compenser les conditions de mesure en mouvement. Cette tolérance accrue vise les conducteurs commettant de grands excès de vitesse plutôt que les légers dépassements. Voici les vitesses de déclenchement selon le type de voie :

  • Autoroutes : flash à partir de 146 km/h (limitation à 130 km/h + 10% + 6 km/h)
  • Voies express : flash à partir de 124 km/h (limitation à 110 km/h + 10% + 4 km/h)
  • Routes nationales : flash à partir de 100 km/h (limitation à 80 km/h + 10 km/h + 10 km/h)
  • Agglomérations : flash à partir de 61 km/h (limitation à 50 km/h + 10 km/h + 1 km/h)

Cette approche ciblée permet de sanctionner prioritairement les comportements dangereux tout en évitant la verbalisation systématique des légers excès.

Qui conduit ces véhicules radars

Derrière le volant de ces véhicules de surveillance, on trouve deux catégories distinctes de conducteurs selon l’évolution récente du dispositif. Actuellement, 150 véhicules sont pilotés par les forces de l’ordre tandis que 250 autres sont confiés à des prestataires privés. Ces conducteurs privés sont rémunérés au kilomètre parcouru et ne connaissent pas en temps réel les infractions détectées par leur véhicule. L’objectif de cette externalisation vise à libérer les forces de l’ordre pour d’autres missions de sécurité publique, une stratégie qui sera renforcée avec la réduction future du parc.

L’évolution du parc de voitures radars d’ici 2025

Le paradoxe de cette extension réside dans la diminution programmée du nombre total de véhicules radars sur le territoire national. D’ici fin 2025, le parc passera de 400 à 300 unités, avec une répartition RADICALEMENT différente : seulement 50 véhicules resteront sous la responsabilité des forces de l’ordre contre 250 maintenus pour les prestataires privés. Cette restructuration s’inscrit dans une logique d’optimisation des ressources humaines publiques tout en maintenant une présence dissuasive sur les routes.

Panneau de signalisation Tempo 30 Zone, limitation de vitesse.
Panneau de signalisation Tempo 30 Zone, limitation de vitesse.

Les coûts de fonctionnement du dispositif

L’analyse financière révèle un écart significatif entre les différents types de contrôles automatisés, justifiant en partie la stratégie d’évolution du parc. Le coût d’entretien annuel d’une voiture radar atteint 41 325 euros en 2022, soit huit fois plus qu’un radar fixe traditionnel. Cette différence s’explique par les frais de carburant, de maintenance véhicule, de rémunération des conducteurs et de gestion logistique. Voici la répartition comparative des coûts :

Type de radarCoût annuelComposantes principales
Radar fixe5 137 €Maintenance électronique, énergie
Voiture radar41 325 €Carburant, conducteur, maintenance

Cette analyse économique influence directement les choix stratégiques de déploiement et explique la recherche d’équilibre entre efficacité et rentabilité du dispositif.

Les réactions contrastées face à cette extension

Face à ces investissements conséquents, le dispositif suscite des réactions polarisées entre différents acteurs de la sécurité routière. Pierre Chasseray, délégué général de l’association 40 millions d’automobilistes, dénonce ouvertement ce qu’il qualifie de « plan de croissance » à visée principalement financière. À l’opposé, Jean-Yves Lamant, président de la Ligue contre la violence routière, soutient fermement cette extension comme un moyen nécessaire de renforcer la sécurité sur les axes les plus dangereux du territoire français.

L’impact attendu sur la sécurité routière

L’efficacité du dispositif repose sur le principe de dissuasion permanente évoqué par les responsables de la sécurité routière. L’objectif affiché vise à créer un sentiment de surveillance constante chez les automobilistes, les incitant à adopter une conduite plus respectueuse des limitations de vitesse. Cette stratégie s’appuie sur la surveillance 24h/24 et 7j/7 des axes identifiés comme accidentogènes par les préfectures. Les autorités espèrent ainsi obtenir une réduction significative du nombre d’accidents graves liés aux excès de vitesse, particulièrement sur les routes où les contrôles traditionnels s’avèrent difficiles à organiser régulièrement.

Comment repérer une voiture radar sur la route

La discrétion constitue l’atout principal de ces véhicules, rendant leur identification particulièrement délicate pour les automobilistes. Ces voitures utilisent des modèles banalisés de différentes marques, souvent des berlines ou des breaks, sans aucun signe distinctif extérieur. Le flash infrarouge invisible empêche toute détection au moment du contrôle, et seul l’équipement de mesure, en général installé derrière le pare-brise arrière, peut parfois trahir leur fonction. La meilleure stratégie reste de respecter avec scrupule les limitations de vitesse en toutes circonstances, ces véhicules pouvant circuler à tout moment sur l’ensemble du réseau routier de leur département d’affectation.

Foire aux questions

Les départements concernés sont l’Ardèche, le Cantal, les Bouches-du-Rhône, l’Ariège (déployés en juin), ainsi que l’Ain, la Haute-Loire, les Pyrénées-Orientales, le Tarn-et-Garonne et les Alpes-de-Haute-Provence (déployés en juillet). Cette extension porte le nombre total de départements équipés à environ soixante-dix sur le territoire français.

Les seuils de déclenchement varient selon le type de route : 61 km/h en agglomération, 100 km/h sur routes nationales, 124 km/h sur voies express et 146 km/h sur autoroutes. Ces marges d’erreur plus importantes que les radars fixes visent principalement les grands excès de vitesse.

Ces véhicules sont totalement banalisés et utilisent des modèles courants sans signe distinctif extérieur. Seul l’équipement de mesure parfois visible derrière le pare-brise arrière peut les trahir, mais le flash infrarouge reste invisible à l’œil nu.

Actuellement, 150 véhicules sont pilotés par les forces de l’ordre et 250 par des prestataires privés rémunérés au kilomètre. D’ici fin 2025, seuls 50 véhicules resteront sous responsabilité publique contre 250 maintenus pour les entreprises privées.

Le parc passera de 400 à 300 véhicules d’ici fin 2025 pour optimiser les coûts de fonctionnement, qui atteignent 41 325 euros par an contre 5 137 euros pour un radar fixe. Cette réduction vise également à libérer les forces de l’ordre pour d’autres missions de sécurité publique.

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À propos de l’auteur

Nicolas est un véritable mordu de mécanique depuis son plus jeune âge. Issu d’une famille de passionnés d’automobiles, il a toujours eu les mains dans le cambouis et a développé au fil des années une expertise impressionnante, que ce soit sur les véhicules thermiques, électriques, les motos ou même les vélos.

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